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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 22:17

Discours du Président Thomas Sankara du Burkina Faso

 

Pour un front uni contre la dette
par le Président Thomas Sankara

Nous estimons que la dette s’analyse d’abord de par ses origines. Les origines de la dette remontent aux origines du colonialisme. Ceux qui nous ont prêté de l’argent, ce sont ceux-là qui nous ont colonisés, ce sont les mêmes qui géraient nos États et nos économies, ce sont les colonisateurs qui endettaient l’Afrique auprès des bailleurs de fonds, leurs frères et cousins.

Nous étions étrangers à cette dette, nous ne pouvons donc pas la payer. La dette, c’est encore le néo-colonialisme où les colonisateurs se sont transformés en assistants techniques; en fait, nous devrions dire qu’ils se sont transformés en assassins techniques; et ce sont eux qui nous ont proposé des sources de financement.

Des bailleurs de fonds, un terme que l’on emploie chaque jour comme s’il y avait des hommes dont le bâillement suffisait à créer le développement chez les autres. Ces bailleurs de fonds nous ont été conseillés, recommandés; on nous a présenté des montages financiers alléchants, des dossiers; nous nous sommes endettés pour cinquante ans, soixante ans, même plus c’est-à-dire que l’on nous a amenés à compromettre nos peuples pendant cinquante ans et plus.

Mais la dette, c’est sa forme actuelle, contrôlée, dominée par l’impérialisme, une reconquête savamment organisée pour que l’Afrique, sa croissance, son développement obéisse à des paliers, à des normes qui nous sont totalement étrangères, faisant en sorte que chacun de nous devienne l’esclave financier c’est-à-dire l’esclave tout court de ceux qui ont eu l’opportunité, la ruse, la fourberie de placer les fonds chez nous avec l’obligation de rembourser.

On nous dit de rembourser la dette: ce n’est pas une question morale, ce n’est point une question de ce prétendu honneur de rembourser ou de ne pas rembourser. Monsieur le président, nous avons écouté et applaudi le premier ministre de Norvège lorsqu’elle est intervenue ici même, elle a dit, elle qui est Européenne, que toute la dette ne peut pas être remboursée.

La dette ne peut pas être remboursée parce que d’abord si nous ne payons pas, nos bailleurs de fonds ne mourront pas. Soyons-en sûrs. Par contre, si nous payons, c’est nous qui allons mourir. Soyons en sûrs également.

Ceux qui nous ont conduits à l’endettement ont joué comme dans un casino; quand ils gagnaient, il n’y avait point de débat, maintenant qu’ils ont perdu au jeu, ils nous exigent le remboursement, et l’on parle de crise. Non! Monsieur le Président, ils ont joué, ils ont perdu, c’est la règle du jeu, la vie continue!

Nous ne pouvons pas rembourser la dette parce que nous n’avons pas de quoi payer; nous ne pouvons pas rembourser la dette parce que nous ne sommes pas responsables de la dette; nous ne pouvons pas payer la dette parce que, au contraire, les autres nous doivent ce que les plus grandes richesses ne pourront jamais payer c’est-à-dire la dette de sang. C’est notre sang qui a été versé! On parle du plan Marshall qui a refait l’Europe économique mais on ne parle jamais du plan africain qui a permis à l’Europe de faire face aux hordes hitlériennes lorsque leur économie était menacée, leur stabilité était menacée.

Qui a sauvé l’Europe? C’est l’Afrique! On en parle très peu, on en parle si peu que nous ne pouvons pas nous être complices de ce silence ingrat. Si les autres ne peuvent pas chanter nos louanges, nous avons au moins le devoir de dire que nos pères furent courageux et que nos anciens combattants ont sauvé l’Europe et finalement ont permis au monde de se débarrasser du nazisme.

La dette, c’est aussi la conséquence des affrontements et lorsque l’on nous parle aujourd’hui de crise économique, on oublie de nous dire que la crise n’est pas venue de façon subite, la crise existe de tout temps et elle ira en s’aggravant chaque fois que les masses populaires seront de plus en plus conscientes de leur droit face aux exploiteurs.

Il y a crise aujourd’hui parce que les masses refusent que les richesses soient concentrées entre les mains de quelques individus; il y a crise parce que quelques individus déposent dans des banques à l’étranger des sommes colossales qui suffiraient à développer l’Afrique; il y a crise parce que face à ces richesses individuelles que l’on peut nommer, les masses populaires refusent de vivre dans les ghettos, dans les bas quartiers; il y a crise parce que les peuples partout refusent d’être dans Soweto face à Johannesburg. Il y a donc lutte et l’exacerbation de cette lutte amène les tenants du pouvoir financier à s’inquiéter.

On nous demande aujourd’hui d’être complices de la recherche d’un équilibre, équilibre en faveur des tenants du pouvoir financier, équilibre au détriment de nos masses populaires. Non, nous ne pouvons pas être complices, non, nous ne pouvons pas accompagner ceux qui sucent le sang de nos peuples et qui vivent de la sueur de nos peuples, nous ne pouvons pas les accompagner dans leur démarche assassine.

Monsieur le président, nous entendons parler de club, club de Rome, club de Paris, club de partout. Nous entendons parler du groupe des cinq, du groupe des sept, du groupe des dix peut être du groupe des cent et que sais-je encore.

Il est normal que nous créions notre club et notre groupe faisant en sorte que dès aujourd’hui Addis-Abeba devienne également le siège, le centre d’où partira le souffle nouveau: le club d’Addis-Abeba.

Nous avons le devoir aujourd’hui de créer le front uni d’Addis-Abeba contre la dette. Ce n’est que de cette façon que nous pouvons dire aux autres qu’en refusant de payer la dette nous ne venons pas dans une démarche belliqueuse, au contraire, c’est dans une démarche fraternelle pour dire ce qui est.

Du reste, les masses populaires en Europe ne sont pas opposées aux masses populaires en Afrique mais ceux qui veulent exploiter l’Afrique, ce sont les mêmes qui exploitent l’Europe; Nous avons un ennemi commun. Donc notre club parti d’Addis-Abeba devra également dire aux uns et aux autres que la dette ne saurait être payée.

Et quand nous disons que la dette ne saurait être payée ce n’est point que nous sommes contre la morale, la dignité, le respect de la parole. Parce que nous estimons que nous n’avons pas la même morale que les autres. Entre le riche et le pauvre, il n’y a pas la même morale. La bible, le coran, ne peuvent pas servir de la même manière celui qui exploite le peuple et celui qui est exploité; Il faudrait alors qu’il y ait deux éditions de la bible et deux éditions du coran.

Nous ne pouvons pas accepter qu’on nous parle de dignité, nous ne pouvons pas accepter que l’on nous parle de mérite de ceux qui payent et de perte de confiance vis-à-vis de ceux qui ne payeraient pas. Nous devons au contraire dire que c’est normal aujourd’hui, nous devons au contraire reconnaître que les plus grands voleurs sont les plus riches. Un pauvre, quand il vole, il ne commet qu’un larcin ou une peccadille tout juste pour survivre par nécessité. Les riches ce sont eux qui volent le fisc, les douanes et qui exploitent les peuples.

Monsieur le président, ma proposition ne vise pas simplement à provoquer ou à faire du spectacle, je voudrais dire ce que chacun de nous pense et souhaite. Qui ici ne souhaite pas que la dette soit purement et simplement effacée? Celui qui ne le souhaite pas, il peut sortir, prendre son avion et aller tout de suite à la banque mondiale payer! Tous nous le souhaitons!

Je ne voudrais pas que l’on prenne la proposition du Burkina Faso comme celle qui viendrait de la part de jeunes sans maturité et sans expérience. Je ne voudrais pas non plus que l’on pense qu’il n’y a que les révolutionnaires à parler de cette façon. Je voudrais que l’on admette que c’est simplement l’objectivité et l’obligation et je peux citer dans les exemples de ceux qui ont dit de ne pas payer la dette des révolutionnaires comme des non révolutionnaires, des jeunes comme des vieux.

Monsieur le Président, ce n’est donc pas de la provocation. Je voudrais que, très sagement, vous nous votiez des solutions. Je voudrais que notre conférence adopte la nécessité de dire clairement que nous ne pouvons pas payer la dette, non pas dans un esprit belliqueux, belliciste, ceci pour éviter que nous allions individuellement nous faire assassiner.

Si le Burkina Faso tout seul refuse de payer la dette, je ne serai pas là à la prochaine conférence.

Par contre, avec le soutien de tous, dont j’ai besoin, nous pourrons éviter de payer. Et en évitant de payer, nous pourrons (contribuer) à notre développement.

Et je voudrais terminer en disant que chaque fois qu’un pays africain a une arme, c’est contre un Africain. Ce n’est pas contre un Européen. Ce n’est pas contre un Asiatique. C’est contre un Africain.

Par conséquent, nous devons également, dans la lancée de la résolution de la question de la dette, trouver une solution au problème de l’armement. Je suis militaire et je porte une arme. Mais, monsieur le Président, je voudrais que nous nous désarmions; parce que moi, je porte l’unique arme que je possède, et d’autres ont camouflé les armes qu’ils ont!

Alors, chers frères, avec le soutien de tous, nous pourrons faire la paix chez nous. Nous pourrons également utiliser ces immenses potentialités pour développer l’Afrique, parce que notre sol, notre sous-sol, sont riches; nous avons suffisamment de bras, et nous avons un marché immense, très vaste — du nord au sud, de l’est à l’ouest. Nous avons suffisamment de capacités intellectuelles pour créer, ou tout au moins prendre la technologie et la science partout où nous pouvons les trouver.

Monsieur le Président, faisons en sorte que nous mettions au point ce front uni d’Addis-Abeba contre la dette. Faisons en sorte que ce soit à partir d’Addis-Abeba que nous décidions de limiter la course aux armements entre pays faibles et pauvres. Les gourdins et les coutelas que nous achetons sont inutiles.

Faisons en sorte également que le marché africain soit le marché des Africains: produire en Afrique, transformer en Afrique, et consommer en Afrique. Produisons ce dont nous avons besoin, et consommons ce que nous produisons, au lieu d’importer.

Le Burkina Faso est venu vous exposer ici la cotonnade (la fabrique du coton): produite au Burkina Faso, tissée au Burkina Faso, cousue au Burkina Faso, pour habiller les Burkinabés (les habitants du Burkina Faso). Ma délégation et moi-même nous sommes habillés par nos tisserands, nos paysans. Il n’y a pas un seul fil qui vienne de l’Europe ou de l’Amérique!

Je ne fais pas un défilé de mode, mais je voudrais simplement dire que nous devons accepter de vivre africains, c’est la seule façon de vivre libres et de vivre dignes. Je vous remercie, monsieur le Président. La patrie ou la mort, nous vaincrons!

Thomas Sankara

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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 12:51

Les dernières volontés d'Alexandre Le Grand    

Sur le point de mourir, Alexandre convoqua ses généraux et leur communiqua ses dernières volontés, ses trois ultimes exigences :
 
1 - Que son cercueil soit transporté à bras d'homme par les meilleurs médecins de l'époque. 
 
2 - Que les trésors qu'il avait acquis (argent, or, pierres précieuses... ), soient dispersés tout le long du chemin jusqu'à sa tombe, et... 
 
3 - Que ses mains restent à l'air libre se balançant en dehors du cercueil à la vue de tous. 
 
L'un de ses généraux, étonné de ces requêtes insolites, demanda à Alexandre quelles en étaient les raisons ?

 Alexandre lui expliqua alors ce qui suit : 

1 - Je veux que les médecins les plus éminents transportent eux-mêmes mon cercueil pour démontrer ainsi que face à la mort, ils n'ont pas le pouvoir de guérir... 
 
2 - Je veux que le sol soit recouvert de mes trésors pour que tous puissent voir que les biens matériels ici acquis, restent ici-bas... 

3 - Je veux que mes mains se balancent au vent, pour que les gens puissent voir que, les mains vides, nous arrivons dans ce monde et, les mains vides, nous en repartons quand s'épuise pour nous le trésor le plus précieux de tous :

le temps... 

En mourant, nous n'emportons aucun bien matériel avec nous ; bien que les bonnes actions, je pense, soient une espèce de chèques de voyage. 
 
"LE TEMPS" est le trésor le plus précieux que nous ayons parce qu'il est Limité.

Nous pouvons produire plus d'argent, mais pas plus de temps. 

Quand nous consacrons du temps à quelqu'un, nous lui accordons une portion de notre vie que nous ne pourrons jamais récupérer, notre temps est notre vie. 

LE MEILLEUR CADEAU que tu puisses donner à quelqu'un est tonTEMPS et accorde-le TOUJOURS à la FAMILLE , au CONJOINT ou à un BON AMI. 
 

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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 12:50

LECON DE VIE SUR L'INTEGRITE

 

 

 

SOYONS SIMPLEMENT DES GENS INTÈGRES

Un roi vieillissant s'est réveillé un jour et s'est rendu compte qu'en mourant il n'aura pas de mâle (garçon) dans la famille royale pour le remplacer.


Il était le dernier garçon (mâle) dans la famille royale dans une culture où seulement un mâle pourrait succéder au trône - et il vieillissait. Il a décidé que s'il ne peut pas donner naissance à un mâle il adopterait un fils qui alors pourrait prendre sa place, mais il a insisté qu'un tel fils adopté soit extraordinaire au sens réel du mot.

 

Il a donc lancé une compétition ouverte à tous les garçons de son royaume peu importe leur origine.


Dix garçons ont réussi à cette compétition jusqu'au sommet.
Il y avait peu pour séparer ces garçons quant à l'intelligence, les attributs physiques etc.


Le roi leur dit, " j'ai une dernière épreuve et quiconque arrive à bout de cette dernière deviendra mon fils adoptif et héritier à mon trône ".
Alors il dit, " Ce royaume dépend uniquement de l'agriculture.
Donc le roi doit savoir comment cultiver des plantes. Voici une graine de maïs pour chacun de vous.


Emportez-la à la maison, plantez-la et élevez-la pour trois semaines.
À la fin de trois semaines, nous verrons qui a fait le meilleur travail en cultivant la graine.


Cette personne sera mon héritier - apparent".
Les garçons ont pris leurs graines et sont rentrés pressés à la maison.
Ils ont eu chacun un pot à fleur et ont planté la graine dès leur rentrée à la maison.


Il y avait une énorme excitation dans le royaume
puisque les gens attendaient avec souffle de savoir qui sera destiné pour être leur prochain roi.


Dans une maison, un des garçons et ses parents étaient presque navrés quand, après quelques jours de soin intense, la graine n'a pas poussé. Il ne savait pas ce qui n'allait pas avec la sienne.


Il avait sélectionné le sol avec soin, il avait appliqué la bonne quantité et type d'engrais,
il avait été très obéissant dans l'arrosage avec les bons intervalles, il avait prié sur elle jour et nuit mais toujours sa graine s'était avérée improductive. majesté". Et le roi fait un signe de la tête et descend le long de la ligne.


Le roi finalement arriva au dernier garçon au bout de la ligne.
Le garçon était secoué par la peur. Il était sûr que le roi allait le jeter en prison pour avoir gaspillé sa graine.


"Qu'est-ce que tu as fait avec la graine que je t'ai donnée ?" le roi lui demanda.
"Je l'ai plantée et me suis occupé d'elle diligemment votre majesté, mais hélas, elle n'a pas poussé", dit le garçon en larmes quand la foule l'a hué.
Mais le roi a levé ses mains et a demandé le silence. Alors il a dit ceci : "mon peuple, voici votre prochain roi". Tous les gens étaient confus.
Pourquoi celui-là ? Beaucoup se sont demandés.
Comment est-ce qu'il peut être le bon choix ?

Le roi, ayant pris sa place sur son trône avec le garçon à son côté, dit : "j'ai donné à ces garçons des graines bouillies. Cette épreuve n'était pas pour cultiver le maïs.
C'était l'épreuve de caractère ; une épreuve d'intégrité. C'était l'épreuve ultime.
Si un roi doit avoir une qualité, ce serait celle d'être au-dessus de la malhonnêteté.
Seul ce garçon a réussi l'épreuve. Une graine bouillie ne peut pas pousser".

Leçon ?

Nous vivons dans une société qui est obsédée par le succès et beaucoup cherchent le succès à n'importe quel prix. Ils disent que la fin justifie les moyens, c'est la tragédie de la vie.


Tu vois, l'échec est souvent une invitation à Dieu pour montrer qu'il est Tout Puissant et n'a pas besoin d'aide pour nous élever ou nous bénir.
Tu sais, quelquefois Dieu cherche des gens qui auront confiance complètement en Lui, peu importe qu'Il puisse leur montrer que le monde n'est ni par la puissance, ni par le pouvoir mais par Son esprit.

Dieu décrète l'échec quelquefois. Mais beaucoup cherchent à contourner l'échec divinement décrété en recourant aux moyens douteux.
Quand un fonctionnaire construit une grande maison et envoie ses cinq enfants dans les écoles chères pour lesquelles il n'a pas assez de revenus, par le recours à des moyens illicites pour y parvenir, est ce que cela n'est pas le cas d'une germination de la graine bouillie ?

Quand un ministre entretien une maîtresse prodigue et en même temps élève des maisons avec des moyens supérieurs à son revenu en tant que ministre, est-ce que ce n'est pas le cas d'une graine bouillie qui vient à la vie ?

Nous devrions cesser d'acclamer des malhonnêtes dans le MONDE !

Je crois qu’il nous a tous été donné la vie pour la mener d'après le plan de Dieu, et si nous vivons fidèlement, nous devrions avoir des résultats différents.

Par exemple, je crois que tous les mariages ne veulent pas dire avoir des enfants.

Je crois que quelques femmes seront debout devant Dieu avec leurs enfants et Dieu dira : «C'est étrange. Je ne vous ai pas donné d'enfants avec votre mari ; donc comment est-ce que vous avez eu ceux-ci ?"

Je crois que tous les étudiants qui entrent à l'université ne doivent pas réussir.
Donc, beaucoup se trouveront devant Dieu avec leurs certificats, diplômes et Dieu dira : maintenant c'est étrange. Comment est-ce que vous êtes arrivés à l'université alors que je vous ai fermé la porte de l'université ?".

Je crois que ce n'est pas tous les gens qui sont supposés se marier.

Mais il y a en ceux qui jetteront leurs scrupules seulement pour obtenir une épouse.
Devant le trône du jugement de Dieu, ils entendront, Dieu s’étonner de ce qu’ils ont.
"C'est étrange. Vous deviez rester célibataire pour honorer mon Nom.
Comment donc est-ce que vous avez eu une épouse quand je ne vous en ai pas donné" ?

La course n'est pas pour le martinet et la bataille n'est pas pour le fort. Comment donc, dans ce MONDE, les martinets gagnent les courses et les forts les batailles ?
C'est parce que nous refusons de rester fidèle à Dieu et refusons de permettre à Dieu d'être Dieu dans toutes les choses et dans nos affaires.
La graine bouillie ne pousse pas.
La prochaine fois que vous voyez une personne prospère, demandez vous quelle genre de graine lui a été donnée et comment celle-ci a pu germer?



 

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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 12:46

croix.JPGLE SILENCE

 

Une vieille légende norvégienne raconte l’histoire d’un homme appelé Haakon, qui contemplait toujours une représentation du Christ crucifié ; cette Croix était très ancienne, des gens y venaient, pour prier avec grande  foi. 
 Beaucoup priaient le Christ pour obtenir un miracle.
Un jour Haakon, l’ermite, désira Lui demander une faveur. 
Poussé par un sentiment de générosité, de bonté et  d’amour, il s’agenouilla devant la Croix et dit : 
”Seigneur, je veux souffrir et mourir pour Toi. Laisse-moi prendre Ta place. Je veux...Toi sur la Croix”.

 Et  il resta les yeux fixés sur Lui, comme s’il attendait une réponse. Le  Seigneur ouvrit Ses lèvres et parla.

Ses  paroles tombèrent des cieux ; chuchotant et exhortant :

“Mon fidèle serviteur, Je t’accorderai ce que tu désires, mais seulement à une condition”. « Laquelle, 
Seigneur ? Est-ce une condition difficile ? Je suis prêt à la remplir
avec  Ton aide, Seigneur -répondit

 le vieil  ermite. 
-“Ecoute : Quoi qu’il arrive et sans te soucier de quoi que ce soit que tu pourrais voir, tu dois toujours 
garder le silence. Haakon répondit : « Je te le promets, mon Seigneur ! »
Et ils exécutèrent l’échange. Personne ne  s’aperçu du changement. 

Personne ne reconnut l’ermite, pendu par des clous à la croix. Et il a gardé l’accord pendant longtemps.

Et il  n’a jamais rien dit à personne.
Mais un jour, un homme riche vint, et après avoir prié, il oublia sa bourse là-bas.
Haakon le vit et resta silencieux. Il ne parla pas non plus quand un pauvre homme, qui vint deux heures plus  tard, prit la bourse de l’homme riche et la garda. Et il resta également silencieux lorsqu’un jeune homme  s’agenouilla ensuite rapidement devant Lui, demandant Sa grâce avant de partir pour un long voyage. L’homme riche  revint alors pour chercher sa bourse. Et ne la trouvant pas, il pensa que le jeune homme l’avait prise. 
L’homme riche cria avec furie au jeune homme,”Donne-moi la bourse que tu m’as volée!”Le jeune homme répondit :

 «Je n’ai volé aucune bourse !” Alors l’homme riche dit :”Ne mens pas, rends-la moi, immédiatement !

" Le jeune homme  affirma: ”Je vous le dis, je n’ai pris le sac de personne! "
L’homme riche se mit à le frapper furieusement. Alors une voix puissante emplit l’air : »Stop ! »L’homme riche

 leva les yeux et vit que l’image sculptée lui parlait ; Haakon ne put garder le silence ; il appela de la Croix, défendant le jeune homme, et réprimanda l’homme riche pour la fausse accusation. L’homme riche fut étonné et quitta  l’endroit. Le jeune homme, du fait qu’il était pressé de partir naviguer, s’en alla aussi. 
Quand la Croix se trouva seule, le Christ s’approcha de son serviteur et lui dit :
 « Descends de la Croix. Tu n’es pas bon pour occuper ma place .Tu n’as pas été capable de garder le silence »
” Seigneur, -dit Haakon-, Comment pouvais-je admettre une telle injustice ?”
Jésus, une fois encore, prit Sa place sur la Croix et l’ermite se tint debout sous la Croix .Le Seigneur 
reprit la parole : »Tu ne savais pas qu’il était bon pour l’homme riche de perdre sa bourse, parce qu’à l’intérieur il emportait l’argent pour commettre un péché sexuel avec une
jeune vierge.

Alors que l’homme pauvre a bien fait, il avait besoin d’argent dans son absolue pauvreté. Il aurait été 
préférable que le jeune homme soit assommé par l’homme riche dans son malentendu, auquel cas il ne serait pas partit  pour son voyage en mer. Maintenant tu vois, il est mort dans un naufrage il y a quelques minutes.

Tu ne savais pas  toutes ces choses, MAIS MOI OUI. C’est pourquoi je suis silencieux. » Et le Seigneur une fois  de plus garda le  silence.

Souvent nous nous demandons : Pourquoi Dieu ne répond-il pas à nos prières… Pourquoi Dieu reste-t-il  silencieux ?
Un grand nombre d’entre nous aimerait qu’Il réponde conformément à nos désirs et caprices…mais le chemin de  Dieu est différent. Il connaît le passé, le présent et le futur (Heb 13 : 8 ).
Dieu nous répond même dans le silence…nous devons être prêts à L’écouter et à L’attendre.
« Car vos pensées ne sont pas mes pensées, et mes voies ne sont pas vos voies, oracle du Seigneur.

Autant les  cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant sont élevées mes voies au- dessus de vos voies,

et mes pensées au- dessus de vos pensées. »
« Car je sais , moi ,les desseins que je forme pour vous - oracle du Seigneur - desseins de paix et non de  malheur , pour vous donner un avenir et une espérance »  ( Jer 29 :

11)

L’homme devrait comprendre la signification du silence divin et se rendre sur les voies du Seigneur , et prier comme  le Psalmiste :  « Je t’aime, Yahvé, ma force ( mon sauveur, tu m’as sauvé de la violence. ) Yahvé est mon roc et ma  forteresse, mon libérateur, c’est mon Dieu (Ps 18 : 1-2) »

Que la main de Dieu soit sur vous, partout et dans toutes vos entreprises 
  
 DIEU VEUT  QUE JE TE DISE :

Tous les aspects négatifs de ta vie aujourd'hui vont s'arranger cette  semaine.  Quelques soient les tentatives de tes ennemis contre toi, «elles ne  réussiront pas »  Tu as été destiné à vaincre et tu achèveras certainement tous tes  objectifs malgré l'ennemi. Que la main de Dieu soit sur vous, partout et dans toutes vos entreprises 
  
 DIEU VEUT  QUE JE TE DISE :

Tous les aspects négatifs de ta vie aujourd'hui vont s'arranger cette  semaine.  Quelques soient les tentatives de tes ennemis contre toi, «elles ne  réussiront pas »  Tu as été destiné à vaincre et tu achèveras certainement tous tes  objectifs malgré l'ennemi. Il ne t'abandonnera jamais.  J'ai frappé à la porte du ciel ce matin et Dieu m'a demandé : ' Mon  enfant ! Que veux tu que Je fasse pour toi   ? »  Je Lui ai répondu : « Père, s'il Te plaît, protège et bénis la personne qui lira ce message … »

Dieu m'a souri et a répondu "Demande Accordée."

 

 

 

 

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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 12:42

DSC02007.JPGLE MAITRE ET LE SCORPION

 

Un maître de l'Orient a vu un scorpion se noyer et décida de le tirer de l'eau, et lorsqu'il le fit, le scorpion le piqua.
Par l'effet de la douleur, le maître lâcha l'animal qui de nouveau tomba à l'eau en train de se noyer.

Le maître tenta de le tirer nouvellement et l'animal le piqua encore.

Quelqu’un qui était en train d'observer se rapprocha du maître et lui dit: -Excusez-moi, mais vous êtes têtu! Ne comprenez vous pas que à chaque fois que vous tenteriez de lui tirer de l'eau il va vous piquer?

Le maître répondit: -La nature du scorpion est de piquer, et cela ne va pas changer la mienne qui est d'aider.

Alors, à l'aide d'une feuille, le maître tira le scorpion de l'eau et sauva sa vie et continua:

-Ne change pas ta nature si quelqu'un te fait de mal; prend à peine des précautions.

Les uns poursuivent le bonheur, les autres le créent.

Quand la vie te présente milles raisons de pleurer, montre lui que tu as milles raisons pour sourire.

Préoccupe-toi plus de ta conscience que de ta réputation.
Parce que ta conscience est ce que tu es, et ta réputation c’est ce que les autres pensent de toi...

et ce que les autres pensent de toi...c'est leur problème.

 

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 22:40

Témoignage de foi : Texte du Symbole de Nicée (révision et comment en témoigner par sa vie)

LES GRANDS DEBATS SUR LA TRINITE DANS LES PREMIERS CONCILES ŒCUMENIQUES

« Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit ! » ou encore « Je crois en Dieu le Père, le Fils et le Saint Esprit ! » sont entre autres des formules qui montrent ce sur quoi s’appuie notre foi, la foi qui nous vient des Apôtres. Les Apôtres nous ont transmis un texte communément appelé « Symbole des Apôtres » qui est une profession de foi au Dieu Unique en trois personnes. Mais au cours de l’histoire de l’Eglise, beaucoup d’erreurs sur la Sainte Trinité a conduit les théologiens et les pasteurs de l’Eglise à enrichir ce « symbole des Apôtres » par l’ajout de certains éléments. Ainsi est apparu le « symbole de Nicée. » Les grands débats ou controverses au début de l’Eglise furent de véritables défenses de la foi catholique contre les hérétiques sur des questions dogmatiques. C’est à travers des conciles œcuméniques (rassemblement de tous les évêques du monde) que les grandes décisions dogmatiques et théologiques, qui vont engager l’avenir de l’Eglise, furent débattues et adoptées. Ces débats et erreurs concernaient la Trinité, la Christologie, et la Sotériologie. Nous développerons ici les erreurs concernant la Trinité en lien avec le « symbole de Nicée. »

A- Les erreurs et les débats concernant la Trinité

La question trinitaire s’est posée dès l’origine du christianisme. Au sein de l’Eglise apparaissent alors des tendances doctrinales diverses. Certains sont orthodoxes et d’autres hérétiques comme le modalisme, l’adoptianisme, l’arianisme et les pneumatomaques. C’est au cœur de conciles et de synodes que la question sur la Trinité fut débattue et définie et les hérétiques condamnés. Avant d’aborder ces erreurs et débats, voyant brièvement ce qu’est la Trinité.

1- Ce qu’est la Trinité

La Trinité est le mystère d'un seul Dieu en trois personnes : le Père, le Fils et le Saint-Esprit, reconnues comme distinctes dans l'unité d'une seule nature, ou essence, ou substance, mystère qui n'est connu que par révélation, et « même révélé, ne peut pas être pénétré par l'intelligence créée ». Traditionnellement, l’approche théologique de la Trinité  se fait en trois principes : l’unité divine, l’égalité des personnes et la distinction des personnes.

•La Trinité est Une : il n'y a pas trois dieux mais un seul Dieu en trois hypostases : « la Trinité consubstantielle ». Les personnes divines ne se partagent pas l’unique divinité mais chacune d’elles est Dieu tout entier : Le Père est cela même qu’est le Fils, le Fils cela même qu’est le Père, le Père et le Fils cela même qu’est le Saint-Esprit, c’est-à-dire un seul Dieu par nature. Chacune des trois personnes est cette réalité, c’est-à-dire la substance, l’essence ou la nature divine.

•L'Unité divine est Trine : Les personnes divines sont réellement distinctes entre elles. Dieu est unique mais non pas solitaire. Père, Fils, Esprit Saint, ne sont pas simplement des noms désignant des modalités (façons d’être) de l’être divin, car ils sont réellement distincts entre eux : Celui qui est le Fils n’est pas le Père, et celui qui est le Père n’est pas le Fils, ni le Saint-Esprit n’est celui qui est le Père ou le Fils. Ils sont distincts entre eux par leurs relations d’origine : C’est le Père qui engendre, le Fils qui est engendré, le Saint-Esprit qui procède. L’Unité divine est Trine.

•Les Personnes divines sont égales : L’égalité entre les personnes implique les deux aspects précédents : distinction des personnes, d'abord, car nul n'est égal à soi-même ; unité d'essence, ensuite, car si les personnes sont égales entre elles, c'est qu'elles ont même essence. Les trois Personnes de la Trinité sont égales en dignité et en communion immanente. Le Fils est consubstantiel et coéternelle avec le Père.

Ces différents aspects de la Trinité ainsi définis sont les fruits de nombreux débats conciliaires que nous nous proposons d’aborder maintenant.

2- Le concile de Nicée (325) contre l’arianisme

Le débat au concile de Nicée se portait sur la divinité du verbe incarné, Fils de Dieu. Arius, prêtre d’Alexandrie et fondateur de l’arianisme, niait la divinité de Jésus, donc de la Trinité. Selon lui, le Fils est inférieur au Père puisqu’il est une créature tirée du néant « le premier né de toute créature » (Col 3, 25) selon l’interprétation qu’il donnait de ce texte paulinien. Il n’y a donc aucune identité d’essence ou de substance divine entre le Père et le Fils. Mais toutefois il est une créature exceptionnelle par sa sainteté et sa qualité d’intermédiaire entre Dieu et l’homme.

Le concile affirme contre Arius que sous le nom de Dieu trois réalités coexistent : le Père, le Fils et le Saint Esprit qui constituent l’unité et l’unicité de Dieu. L’identité de Jésus est ainsi définie : il est Dieu, Fils de Dieu, consubstantiel au Père. Le concile condamne Arius et son hérésie et promulgue la vraie foi de l’Eglise, appelée « symbole de Nicée » dont voici le passage concernant la divinité de Jésus : « nous croyons […] en un seul Seigneur Jésus Christ ; le Fils de Dieu né du Père comme Fils unique, c’est-à-dire né de la substance du Père ; Dieu né de Dieu, Lumière née de la Lumière, Vrai Dieu né du  Vrai Dieu, engendré non pas créé, consubstantiel au Père ».

3- les synodes de 264-265 et 268-269 contre l’adoptianisme

L’adoptianisme nie la pluralité des personnes divines ; mais son point de départ est la négation de la divinité du Christ. Le Christ n’est pas Dieu ; il n’est qu’un homme que Dieu a adopté à son baptême et revêtu d’une puissance divine pour l’accomplissement de sa mission. Cette doctrine est soutenue par Paul de Samosate (évêque d’Antioche vers 260) et ses disciples les pauliniens ou paulianistes (Théodote l’ancien et Théodote le banquier). L’adoptianisme est condamné par deux synodes successifs de 264-265 et 268-269.

4- Le concile d’Alexandrie (261) et le synode d’Antioche (272) contre le modalisme

Le modalisme est la principale des erreurs négatrices de la Trinité au troisième siècle. Il a été successivement appelé : monarchianisme, patripassianisme, sabellianisme.

Le patripassianisme (dont le tenant est Praxéas) professe que c’est le Père qui a souffert en Jésus. Le même Dieu est à la fois le Père et le Fils.

Enseigné à Rome au début du 3e siècle, par Sabellius, évêque de Ptolémaïs de 250 à 260, le sabellianisme considère que le Père, le Fils et l’Esprit Saint constituent autant de manifestations successives d’une réalité divine unique (une seule hypostase c'est-à-dire personne) révélée sous diverses formes suivant les époques. Dieu agit sous trois modes successifs : il est Père, comme créateur et législateur, il est Fils, de sa naissance à sa mort sur la croix ; il est enfin, l’Esprit qui sanctifie l’Eglise.

5- Le concile de Constantinople (381) contre les pneumatomaques

Le concile de Nicée ne s’est pas préoccupé de clarifier avec plus de précision le rapport entre le Saint Esprit et les autres personnes de la Trinité. Il affirme tout cours : « nous croyons au Saint Esprit ». Cela posa, par la suite, un problème au sujet de la personnalité et de la divinité de l’Esprit Saint. Cette divinité était niée par un certain nombre de théologiens dont le chef de file était Macédonius, patriarche de Constantinople de 342-360. Ils refusaient à l’Esprit l’égalité de nature avec le Père. Les tenants de cette hérésie sont les pneumatomaques ou macédoniens (adversaires farouches de l’Esprit Saint).

Contre eux, le concile affirma avec rigueur et vigueur la divinité du Saint Esprit. Les Pères conciliaires stipulent que le Saint Esprit est de même nature que le Père et le Fils. Ils ne sont donc pas distincts. Mais chacun des personnes est substantiellement identique aux deux autres. L’Esprit Saint est donc Seigneur « qui vivifie, qui procède du Père, qui avec le Pères et le Fils est conjointement adoré et glorifié ». En raison de la complémentarité avec le concile de Nicée, le résultat de Constantinople fut appelé « symbole de Nicée Constantinople ».

 

B- Comment témoigner de cette foi par sa vie ?

« Je crois en Dieu ! » Cela n’est pas seulement une simple parole mais aussi et surtout un engagement, un comportement. Je crois en Dieu et c’est pour cela que toute ma vie s’oriente vers les exigences de cette foi. Je crois en Dieu mais est ce que j’aime vraiment ce Dieu ? Dans mes choix de tous les jours, est ce que je tiens compte de Dieu et de sa volonté exprimée dans les dix commandements ? Est-ce que je mène ma vie sous l’amitié avec Dieu ? Voici autant de questions dont les réponses peuvent nous dire véritablement si nous sommes de vrais croyants ou pas. Je ne répondrai pas à ces questions à votre place ; je me contenterai ici de vous donner quelques orientations pour que votre vie rende témoignage au Dieu en qui vous avez mis votre foi.

 

1/ Vivre sa foi[1]

A notre baptême, nous avons reçu le don précieux de la foi. Cette foi, reçue à l’état de germe est appelée à une croissance pour une adhésion plus grande, plus profonde à Dieu et à son dessein d’amour dans le monde. Pour grandir, la foi a besoin de se nourrir.

La foi se nourrit de la Parole de Dieu. « L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Mt 4, 4). Notre vie a besoin d’être alimentée par la méditation des vérités révélées, enseignées par l’Eglise. « La raison éclairée par la foi, peut obtenir des divins enseignements une très fructueuse intelligence » (Vatican I).

L’ignorance religieuse est la source de beaucoup de maux pour l’humanité. Si le chrétien a une foi peu éclairée, il manquera de conviction pour l’exprimer dans sa vie. Il manquera de courage pour la défendre. Il manquera de lumière pour la rayonner. Il manquera de zèle pour la propager. « Soyez toujours prêts, dit Saint Pierre, à répondre avec douceur et respect à quiconque vous demande compte de l’espérance qui est en vous » (1 P 3, 15-16).

La foi se nourrit des sacrements et se fortifie dans la prière. Le Baptême est un point de départ. L’Eucharistie, mystère de foi, est tout au long de la route, Jésus-Christ qui est la nourriture de celui qui croit. L’Eglise le sait bien qui demande à tout chrétien, de participer chaque dimanche à la messe. Là, il entendra la Parole de Dieu. Il recevra l’Eucharistie. Il proclamera sa foi, car la foi a besoin de s’exprimer. La foi a aussi besoin d’être alimentée et fortifiée par la prière. Instruits par notre Seigneur, les Apôtres lui disaient : « Augmente en nous la foi » (Lc 17, 5). Dans l’Evangile, nous voyons un père infortuné qui implore pour la guérison de son fils, et adresse à Jésus cette prière : « Seigneur, je crois ! Mais viens en aide à mon peu de foi ! » (Mc 9, 24).

La foi se nourrit de la vie. La foi est solidaire d’un comportement total du croyant. On ne peut intensifier sa foi en ne lui obéissant pas dans la pratique. Lorsqu’on ne vit pas comme l’on pense, on finit par penser comme l’on vit. L’existence de chaque jour est le lieu où la foi fait ses preuves.

La foi est un don de Dieu, qu’il faut développer et faire croître avec l’amour. Ce qui compte pour le Seigneur, c’est « la foi opérant par la charité » (Ga 5, 6).

La foi favorise la civilisation et le progrès. Là, où la foi n’est plus, la paix disparaît, et avec elle, la civilisation, la culture, le vrai progrès. Au contraire, plus la foi est enracinée dans les individus et dans les peuples, plus grandissent en eux la sagesse et la science, car Dieu est sagesse et science infinies.

La foi n’aura qu’un temps. Un jour, elle fera place à la vision. « Aujourd’hui, dit Saint Paul, nous voyons dans un miroir, d’une manière confuse, mais alors ce sera face à face. Aujourd’hui, je connais d’une manière imparfaite, mais alors je connaîtrai comme je suis connu » (1 Co 13, 12). L’Eglise qui a reçu le don de la foi en plénitude, est en marche vers le vrai Royaume de la Lumière, ce Royaume dont Saint Jean nous dit en son Apocalypse : « De nuit, il n’y en aura plus ; ils se passeront de lampe ou de soleil pour s’éclairer, car le Seigneur Dieu répandra sur eux sa Lumière, et ils règneront pour les siècles » (Ap 22, 5).

 

2/ Comment témoigner concrètement[2] ?

 

a) Le martyre

Le martyr est celui qui accepte verser son sang à cause de sa foi en Dieu. L’histoire de l’Eglise nous laisse voir ce genre de témoignage. Des gens à qui on a demandé de dire tout simplement qu’ils ne croient pas en Dieu pour pouvoir vivre en paix et mieux être bénéficiaires de nombreuses richesses. Aujourd’hui, dans le contexte qui est le nôtre, (les catholiques ne sont pas persécutés au Burkina Faso contrairement à d’autres pays), nous ne témoignerons pas de notre foi en versant notre sang mais peut être en sacrifiant notre bonheur, notre volonté. Tu es catholique et à cause de ta foi, tu dois refuser l’avortement ; à cause de ta foi, tu dois refuser le détournement, le complot contre les innocents ; à cause de ta foi tu dois refuser de rechercher la richesse au mépris du salut de ton âme ; à cause de ta foi tu dois refuser de déposer ton argent dans une banque qui finance la guerre ou le trafic d’armes parce que cela est contraire à la volonté de Dieu ; à cause de ta foi tu dois renoncer à tromper ta femme, ton mari, ton copain ou ta copine ; à cause de ta foi tu dois voter non pas un T-shirt mais l’homme qui incarne les vraies valeurs sociales et morales ; à cause de ta foi tu dois user de ton droit de manifestation dans la non violence et le respect d’autrui. Si chaque croyant appliquait quotidiennement les exigences de sa foi en Dieu, les maux qui nous frappent présentement n’en seraient pas. Car tout ce qui se passe de mal dans nos vies, dans la vie des hommes est le résultat de l’œuvre de l’homme.

Le message de la deuxième assemblée spéciale pour l’Afrique du synode des Evêques a rappelé avec vigueur le devoir du témoignage dans les divers secteurs d’activité où le chrétien est engagé. S’adressant aux fidèles laïcs, les Pères synodaux réunis en assemblée affirment : « vous êtes l’Eglise dans les lieux publics de notre société. Grâce à vous, la vie et le témoignage de l’Eglise sont rendus visibles au monde […]. Ceci demande que vous permettiez à la foi chrétienne d’imprégner tous les aspects et toutes les dimensions de votre vie ; en famille, au travail, dans l’exercice de diverses professions, dans la politique et la vie publique »[3].

Ce devoir de témoignage incombe donc à tous les fidèles laïcs œuvrant dans le domaine temporel. Ils doivent dans toutes leurs actions être la vraie image de l’Eglise. Ce devoir qui leur revient tout particulièrement n’est pas une tâche facile. C’est pourquoi leur engagement personnel et réel est requis. S’engager implique un dépouillement de soi, un renoncement à sa propre volonté pour voir au-delà de son propre bien supposé, le bien du genre humain.

L’Eglise existe dans ce monde en tant que signe et sacrement de salut et le chrétien qui en est incorporé est le sel de la terre et la lumière du monde (cf. Mt 5, 13-14). Cet engagement personnel et déterminé du fidèle chrétien sera d’abord sa vie dans le Christ afin d’accéder aux moyens de la grâce par la prière et la fréquentation des sacrements[4] qui l’aideront dans ses efforts de chaque jour. Ensuite, son engagement sera concret sur le terrain. Et à ce propos, il doit se démarquer du comportement général. Il doit combattre ce qui, en vérité est contre l’épanouissement de l’homme comme la fraude, le détournement, les injustices sous toutes leurs formes. Cela sera rendu possible seulement grâce à une vie centrée sur le Christ et la pratique quotidienne des vertus théologales qui pourront disposer plus facilement l’esprit du professionnel catholique au respect de la conscience professionnelle.

En tant que citoyen de ce monde, le chrétien doit prendre sa part de responsabilité pour le service de la société. C’est pourquoi « le concile exhorte les chrétiens, citoyens de l’une et de l’autre cité, à remplir avec zèle et fidélité leurs tâches terrestres, en se laissant conduire par l’esprit de l’Evangile »[5]. Au regard de cela, le chrétien sera assidu à son travail par son sens élevé et aiguisé du devoir bien rempli. Les moyens à user pour témoigner de son engagement au service de la société sont multiples et multiformes : « la ponctualité et l’exercice effectif et consciencieux de sa fonction ne manqueront pas d’attirer l’attention des collègues de travail comme celle des bénéficiaires de ses services. L’esprit de collaboration et d’initiative ainsi que le souci permanent du bien commun interpelleront son entourage sur le sens qu’il donne à son travail et ultimement sur son identité chrétienne qui lui confère cette conscience aiguë du devoir d’état »[6].

Le chrétien doit faire preuve d’un effort continu et soutenu en vue de donner le meilleur de lui-même en tenant compte de la déontologie propre à son métier. Cet effort doit tirer sa justification dans le fait que la fonction qu’il occupe est un exercice de charité qui doit éliminer tout profit malhonnête et se contenter des fruits légitimes de son labeur. Ainsi, « le travail professionnel devient une lampe qui éclaire ceux qui nous entourent et nous rencontrent, de même qu’il donne la saveur, la joie de vivre à ceux qui jouissent des fruits de notre travail »[7]. L’effort du chrétien doit être recherché dans la vie même du Christ.

La caractéristique principale du témoin du Christ est l’imitation de celui-ci. Il est en effet, celui qui a témoigné du Père le plus parfaitement par ses paroles et ses œuvres. Il devient donc le prototype et l’exemple le plus parfait pour les témoins d’aujourd’hui. Par conséquent, le chrétien doit sans cesse puiser ses ressources de témoignage dans la vie même du Christ car,

Le Christ, grand prophète, qui par le témoignage de sa vie et la puissance de sa parole a proclamé le royaume du Père, accomplit sa fonction prophétique jusqu'à la pleine manifestation de la gloire, non seulement par la hiérarchie qui enseigne en son nom et avec son pouvoir, mais aussi par les laïcs dont il fait pour cela également des témoins en les pourvoyant du sens de la foi et de la grâce de la parole (cf. Ac 2,17-18 ; Ap 19,10), afin que brille dans la vie quotidienne, familiale et sociale, la force de l'Evangile[8].

L’imitation du Christ appelle à être un signe de contradiction pour le monde. Il faut donc que le chrétien soit celui qui ose. Il doit oser bousculer les habitudes de ses contemporains, les toucher dans leur fausse sécurité. Imiter le Christ dans son lieu de travail et être ainsi son témoin, c’est être aimable, ponctuel, accueillant pour tous, serviable, charitable dans ses actes et ses paroles, c’est lutter contre la corruption, se préoccuper de l’intérêt général, aider le collègue qui est débordé dans son travail, refuser la duplicité, savoir prier avant de commencer son travail, ne pas mépriser ou exploiter autrui au profit de son intérêt personnel. D’aucun verraient dans cette attitude d’imitation du Christ caractérisée par la bonté et le service un signe de lâcheté. Mais le Pape Jean Paul II avertit : « la synthèse vitale que les fidèles laïcs sauront opérer entre l’Evangile et les devoirs quotidiens de la vie sera le témoignage le plus beau et le plus convaincant pour montrer que ce n’est pas la peur, mais la recherche du Christ et l’attachement à sa personne qui sont le facteur déterminant pour que l’homme vive et grandisse, et pour que naissent de nouveaux modèles de vie plus conformes à la dignité humaine »[9].

 



[1] Abbé Paul, Le dessein de Dieu et les merveilles de son amour miséricordieux, PP 47-49.

[2] Félix Ouédraogo, Le catholique face au choix et à l’exercice de l’emploi. Approche théologique et pastorale pour une vie de témoignage authentique du catholique dans le milieu socio-professionnel burkinabè, mémoire de théologie, Ouagadougou, 2009-2010.

 

[3]Symposium des Conférences Episcopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM), « IIème Assemblée Spéciale du Synode des Evêques pour l’Afrique. Des perspectives pour l’Afrique et pour l’Eglise », in La Documentation Catholique 2434 (2009) 22.

[4] Ibidem.

[5]Gaudium et Spes, 43.

[6] Achille Sinare, Logique et impératif chrétien (Mémoire de théologie), Ouagadougou 2007, 53.

[7] Conférence Episcopale Américaine, « Message des Evêques américains  », in La Documentation Catholique 1712 (1977) 858.

[8] Ibidem.

[9]Christifideles laïci, 34.

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 22:27
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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 22:23

imagepp196.jpgTout homme, qu’il soit croyant ou non, inséré dans une société doit d’abord et avant tout se poser la question suivante : que dois-je faire de bon ? Cette interrogation est nécessaire du moment où le vivre ensemble s’impose à tous. Le profane peut bien se poser cette question ; le croyant aussi et même davantage. Si nous même avons eu l’idée d’une telle interrogation, c’est parce que nous avons une orientation et une idée derrière la tête : toucher l’être du croyant (chrétien catholique) dans son agir en général et celui moral en particulier.

Un jour, pendant que Jésus donnait son enseignement comme il en a l’habitude, un jeune homme s’avance vers lui et lui demande : « Bon Maître, que dois-je faire de bon pour avoir en héritage la vie éternelle ? »Cf. Mt 19, 16. Cette question posée il y a plus de deux mille ans monte encore de nos jours du fond de nombreux cœurs assoiffés de Dieu, le Véritable Bien. Que dois-je faire? Question avant tout personnelle, elle n’est ni philosophique ou encore moins scientifique. Elle est inspirée, mieux sous-tendue par une quête de soi-même, de sa véritable identité, de sa vraie vocation en ce monde en vue de Dieu et en vue aussi des autres hommes. Cette question a sa Source en Dieu et sa Finalité en Lui. Puisque Dieu Seul est Bon par excellence, nous autres mortels sommes bons par participation de cette bonté divine possédée par Lui par nature. La Bonté est donc l’essence de Dieu et c’est Lui seul qui inspire tout acte de bonté et en est l’exemple le plus parfait.

« Bon Maître, que dois-je faire de bon pour avoir en héritage la vie éternelle ? » N’est ce pas réaliser un pas vers la perfection chrétienne que de se poser franchement cette question et s’employer de toutes ses forces à lui apporter une réponse conséquente ?

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 21:46
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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 17:05

DSC01225ETRE FORT    


C’est aimer quelqu’un en silence  
Être   fort,
C’est pardonner à quelqu’un qui ne mérite pas le pardon  
Être   fort,
C’est irradier de bonheur quand on est malheureux.  
Être   fort,
C’est attendre quand on ne croit plus en retour.  
Être   fort,
C’est rester calme dans les moments de désespoirs.  
Être   fort,
C’est montrer de la joie quand on n’en ressent pas.  
Être   fort,
C’est sourire quand on a envie de pleurer.  
Être   fort,
C’est rendre quelqu’un heureux quand on a le cœur en morceaux.  
Être   fort,
C’est se taire quand l’idéal serait de crier à tous son désespoir.  
Être   fort,
C’est consoler quand on a besoin de réconfort.  
Être   fort,
C’est avoir la foi même quand on ne croit pas…      


MA PRIERE
Que Le Seigneur fasse de vous des hommes et des femmes forts (es) en toute circonstance et en tout temps.  
Que le nom de Dieu soit glorifié.  

A M E N !

 

 

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