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6 mars 2014 4 06 /03 /mars /2014 18:04

SIGNIFICATION DU PRECEPTE : Si tu as, c’est pour donner !

 

Quand doit-on donner ? Que devons-nous donner ? Pour préciser le sens de notre précepte, la réponse à ces questions semble nécessaire. Dans la pratique quotidienne, nous sommes habitués à raisonner en termes de nécessaire, de convenable et de superflu. Mais dans la réalité, il est difficile de distinguer adéquatement le nécessaire et le convenable du superflu. Pour résoudre ce problème, il faut poser une triple distinction entre :

-          La propriété de biens et la disponibilité de biens

-          Le nécessaire et l’utile ou le convenable

-          Le nécessaire, le convenable et le superflu

 

A/ La propriété et la disponibilité de biens

Il y a une propriété et une disponibilité de biens que toute personne est moralement obligée d’avoir ou de rechercher : il s’agit de ce minimum de biens qui permettent de mener une vie humainement digne. Il ne s’agit pas seulement de la pure survivance, mais ces biens doivent consentir de réaliser raisonnablement la personnalité et la liberté de chacun.

Tous ont le devoir moral de chercher à se procurer ce minimum, tant qu’on est physiquement en mesure de le faire, avec un travail même très humble. La négligence ou la paresse devient ici un auto-conditionnement qui peut gravement exposer à des actes peccamineux. Dans des cas extrêmes, ou en cas de vocations spéciales (vœux de religion), on pourra renoncer à ce minimum. Mais cela n’est pas la normalité. Et jamais on ne peut y renoncer quand le choix implique d’autres personnes confiées à nos soins : un père de famille ou un couple ne peut pas renoncer à cela.

 

B/ Le nécessaire et l’utile ou le convenable

Il y a un espace de propriété qu’il est impossible de déterminer ordinairement avec précision. Il ne s’agit plus du minimum pour une subsistance humaine. Il s’agit au contraire d’une propriété qui assure un bien-être moyen, proportionné au bien-être commun à la majorité des membres de la société civile dans laquelle on vit, et aussi, de quelque façon, de la couche sociale ou professionnelle à laquelle on appartient au sein de la même société civile. C’est ce que traditionnellement, on a appelé l’ « utile » ou le « convenable » : les biens de convenance par distinction aux biens de nécessité.

Tandis que pour le nécessaire il y a le devoir de se procurer ou de rechercher la possession de biens adéquats, devoir qui incombe même à celui qui a fait vœux de pauvreté, pour ce qui concerne le convenable, un tel devoir ne subsiste pas absolument. Le convenable désigne l’évaluation de ce qui est utile pour une condition de vie donnée dans la société. Le convenable est seulement un droit par rapport au nécessaire (ce que j’ai dans tous les cas le devoir de me procurer), et par rapport au superflu (ce que j’ai dans tous les cas le devoir de donner).

 

C/ Le nécessaire, le convenable et le superflu

La discussion du convenable est nécessaire pour établir où commence le devoir de donner ce qu’on a aux autres. Il s’agit d’établir des critères sur la base desquels, au-delà de la limite du convenable, il subsiste toujours le devoir grave de donner ses biens aux autres, comme un devoir de justice ; et donc une condition concrète pour qu’il y ait la paix dans la société (les uns mangent les autres regardent ; ainsi naissent les révolutions).

Il existe des situations exceptionnelles et transitoires où le nécessaire doit être mis en commun. Il existe aussi un espace de propriété qui ne nous appartient plus, si l’on prend en considération le devoir de justice : sur la terre, tant qu’il existe quelqu’un qui manque du stricte nécessaire, le stricte minimum pour mener une existence humainement digne. La détermination de la limite entre l’espace du convenable et l’espace du superflu est confié au discernement de l’individu ou des différentes familles. Mais on peut retenir essentiellement deux critères de discernement : les nécessités présentes et les nécessités raisonnablement prévisibles pour l’avenir.

Retenons que ce qui est moralement légitime de garder (c'est-à-dire de ne pas donner), c’est ce qui est nécessaire pour entretenir un niveau global de vie modeste, mais une modestie co-mesurée au niveau de vie normale de qui, dans la société où l’on vit, jouit d’un revenu moyen. Il ne s’agit pas ici du nécessaire pour mener un haut niveau de vie, même si les revenus le permettent. Il s’agit par contre de tout ce qui est vraiment nécessaire pour bien accomplir son travail, même si c’est à un coût élevé.

 

D/ La nécessité de l’épargne

L’homme est capable d’adapter des moyens à des fins, et donc d’appliquer des ressources limitées à des besoins illimités. Et pour cela il doit être une providence pour lui-même et pour sa famille. Il naît ainsi l’opportunité d’une forme quelconque d’épargne d’une partie du revenu, afin d’avoir une certaine disponibilité de biens, pour d’éventuelles nécessités futures : soins médicaux, entretiens de maisons… Cette prévision des nécessités futures variera, évidemment, en fonction de l’efficience des services sociaux assurés par la société.

Des événements prévisibles et imprévisibles peuvent toujours survenir. Cependant, on ne peut pas tout prévoir, ni accumuler des biens pour faire face à toutes les mésaventures possibles. Il faut laisser un peu d’espace à la Providence divine : il est juste d’épargner en vue d’évènements raisonnablement prévisibles, mais à l’intérieur des limites que les nécessités actuelles des pauvres doivent progressivement établir.

 

E/ L’extension du devoir de donner

Nous devons certainement donner ce dont nous disposons, dans les limites du nécessaire et du convenable. Mais il ne s’agit pas seulement de donner de l’argent ou des biens matériels. Le Seigneur nous a donné la vie, un temps pour vivre, que lui connaît. Ce temps qui nous est donné n’est pas nôtre : il est pour le Royaume, et donc pour les autres. Offrir notre temps aux autres est un devoir important ; et cela se traduit souvent en termes économiques.

Beaucoup chercheront à travailler durant les temps libres, parce que cela est nécessaire pour une subsistance convenable de la famille. Mais il y a d’autres qui font la même chose seulement pour avoir plus, gagner davantage. Et ainsi, dans le seul but de réaliser des profits économiques, on néglige la famille, on détruit des amitiés, on se refuse le temps pour toute forme de vie associée, on considère comme gaspillé le temps consacré à la réflexion sur soi et au dialogue avec les autres. D’autres ont toujours besoin de notre temps : ne serait-ce que pour être écoutés, pour se sentir aimés. Les enfants, les personnes faibles, les marginalisés, les malfamés, les handicapés, tous ceux là ont besoin de notre temps pour être soignés, servis… considérés. Notre temps est compté : nous ne pouvons donc pas le gaspiller, ni le disperser, ni surtout le dépenser uniquement pour avoir plus, quand nous en avons déjà assez.

 

Abbé Valentin DABIRE

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5 mars 2014 3 05 /03 /mars /2014 18:02

La Propriété 

 

 

1°) Le concept général de propriété

Le concept général de propriété peut être défini comme un rapport spécial entre un individu (ou un institut, une fondation, une entité collective…) et « un quelque chose ».

Il n’existe pas dans la réalité un rapport ontologique (préétabli ou prédestiné) de telle nature : aucune chose n’a imprimé dans sa nature physique, chimique ou biologique, la marque de quelqu’un ; pas même les enfants par rapport à leurs parents, étant donné qu’ils ont, chacun, un patrimoine génétique différent. Le rapport (lien) entre une chose et un individu n’existe donc que dans l’esprit de l’homme et aussi, pour avoir une quelconque validité, dans l’esprit des autres individus qui font partie du même groupe humain.

Il y a plusieurs modes d’acquisition du droit de la propriété :

-          L’occupatio, c'est-à-dire la prise de possession de quelque chose qui n’appartient à personne : terre, animaux sauvages, etc.

-          L’inventio, c'est-à-dire la prise de possession d’une chose qui se trouve là, par hasard, comme une chose abandonnée par d’autres, et surtout un trésor.

-          La praecriptio, c'est-à-dire la possession sans droit de quelque chose, quand cette possession se prolonge, de bonne foi (sans savoir que la chose appartient à un autre), et sans que le propriétaire cherche à le revendiquer.

-          L’accessio, c’est à dire l’ajout de quelque chose à une chose déjà nôtre, comme la naissance d’animaux, l’enrichissement de notre terre par apport d’alluvions, la construction d’une maison sur notre terrain…

Ces modes sont les modes naturels. Il y a aussi les modes conventionnels et cela se passe toujours entre deux personnes et par consentement mutuel.

 

2°) La propriété et l’Evangile

Pour le chrétien, il n’existe pas de vraie « propriété » de l’homme sur les biens de la terre. Dieu est le seul maître absolu de toutes choses. Cette domination absolue de Dieu, qui s’exprimait dans la civilisation hébraïque à travers l’institution de l’année sabbatique, trouve son expression, dans le contexte chrétien, dans la justice de Dieu ; c'est-à-dire la volonté de Dieu qui dispose que tous les biens de la terre soient disponibles, en quantité suffisante, pour tous les hommes. C’est ainsi que dans l’Eglise primitive, il n’y a pas de pauvres : personne n’est obligé de mettre en commun les richesses, mais tous y sont invités ; et à tous incombe le devoir de secourir les faibles et les pauvres.  Cette même logique se rencontre chez les Pères de l’Eglise : tant qu’il y a des pauvres, le riche est un voleur et la richesse une injustice. Dans une telle vision, donner au pauvre est un devoir de justice parce que selon le dessein de Dieu, ce qui reste au-delà du nécessaire, n’est pas à moi, mais pour le pauvre. Nous retrouvons ici le deuxième grand précepte que nous avions énoncé dans notre dernier entretien à savoir : Si tu as, c’est pour donner !

 

Abbé Valentin DABIRE

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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 10:38

 

Cette loi s'inscrit dans la trame de l'histoire du salut. En résumé, elle est la Parole de Dieu (A T et NT) d'où sa division en loi ancienne et loi nouvelle. Ces deux lois ne sont pas opposées, car la loi ancienne, c'est la préparation et la figuration et l'annonce, et la loi nouvelle, c'est l'achèvement et la présence et l'avènement d'une même réalité attendue, puis possédée.

- La loi ancienne : ne s'adressant qu'au peuple d'Israël, elle était la charte de l'Alliance et la constitution de cette communauté politique réservée pour le service de Dieu. Elle contient les prescriptions morales résumées dans le décalogue. Elle est imparfaite, de type humain, impossible à accomplir pleinement mais don cependant de la bonté de Dieu.

- La loi nouvelle ou loi évangélique est l'œuvre du Christ. Basée surtout sur le nouveau commandement de Jésus de nous aimer, elle accomplit, affine, dépasse et mène à la perfection la loi ancienne. Elle est la loi parfaite de la liberté. En elle, le chrétien est assuré de son but et de sa route, car le Christ est la route et la vie.

 

 

Dans toutes les sociétés, tant civiles qu'ecclésiales, il existe des lois édictées par l'homme pour le respect de la personne, du bien commun et le développement de la société. Ces lois sont dites aussi positives par le fait qu'elles sont l'effet d'un acte législatif et sont appelées lois humaines. Elles ne régissent que les actes extérieurs du fait que le législateur humain n'a prise et compétence directement que sur les actes extérieurs, actes par lesquels nous entrons en relation les uns avec les autres.

La loi humaine est une garantie contre les déficiences trop courantes du jugement; elle est une sécurité, par la forme même très générale des lois, contre les erreurs qui ne manqueraient pas de résulter des passions. Subdivisée en lois civiles et lois ecclésiastiques, elle a pour mission de constituer la règle de l'activité qui est le moyen d'atteindre la fin.

- Les lois civiles sont celles édictées par le législateur pour préciser et régir le vivre ensemble

- Les lois ecclésiastiques concernent la vie des fidèles dans l'Eglise.

 

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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 10:37

Présente dans le cœur de chaque homme et établie par la raison. la loi naturelle est universelle, immuable et indélébile. En effet, bien que les variations et les oblitérations puissent porter sur les préceptes secondaires, dans ses exigences premières, la loi naturelle ne pourrait disparaître qu'avec la raison elle-même. Il est impossible de l'ignorer totalement par le fait que sa dictée immuable se fait toujours entendre au fond de la conscience de l'être le plus immoral : le désaccord de sa conduite est cause en lui d'inquiétude et de remords.

En définitive, nous pouvons dire que la loi naturelle est le reflet de la raison divine, une participation à la loi éternelle de Dieu, un reflet de la raison divine: elle est en nous la lumière fondamentale de notre activité raisonnable, cette lumière qui nous éclaire dans nos démarches vers le bien.

 

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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 10:34

 

 

Comme son nom l'indique, on entend par loi naturelle, cette loi, vraie loi dictée de raison pratique, qui n'est pas le résultat d'une libre élaboration par un législateur humain mais qui s'impose aux hommes en même temps que leur nature. Elle est une ordonnance de raison qui émane de la nature, et elle nous fait participer au mode intuitif de la connaissance angélique en nous fournissant les principes suprêmes de notre conduite, en nous dictant notre fin naturelle et les moyens essentiels pour y parvenir. Elle est innée en son principe en ce sens qu'elle n'est pas le terme laborieux d'un raisonnement, mais une proposition qui se présente à notre esprit et s'impose à lui avec une évidence plus ou moins grande.

La loi naturelle exprime ce qu'il y a de plus fondamental dans l'homme, les requêtes essentielles de sa nature qui constituent les principes de toute son activité raisonnable. Pour finir, nous vous proposons la nouvelle conception de l’Eglise sur la loi naturelle publiée récemment par la Commission Théologique Internationale :

Il est vrai que l’expression de « loi naturelle » est source de nombreux malentendus dans le contexte actuel. Parfois, elle n’évoque qu’une soumission résignée et toute passive aux lois physiques de la nature, alors que l’homme cherche plutôt, à juste titre, à maîtriser et orienter ces déterminismes pour son bien. Parfois, présentée comme un donné objectif qui s’imposerait de l’extérieur à la conscience personnelle, indépendamment du travail de la raison et de la subjectivité, elle est soupçonnée d’introduire une forme d’hétéronomie insupportable à la dignité de la personne humaine libre. Parfois aussi, au cours de son histoire, la théologie chrétienne a justifié trop facilement par la loi naturelle des positions anthropologiques qui, par la suite, sont apparues conditionnées par le contexte historique et culturel. Mais une compréhension plus profonde des rapports entre le sujet moral, la nature et Dieu, ainsi qu’une meilleure prise en compte de l’historicité qui affecte les applications concrètes de la loi naturelle, permettent de dissiper ces malentendus. Il est aussi important aujourd’hui de proposer la doctrine traditionnelle de la loi naturelle dans des termes qui manifestent mieux la dimension personnelle et existentielle de la vie morale. Il faut aussi insister davantage sur le fait que l’expression des exigences de la loi naturelle est inséparable de l’effort de toute la communauté humaine pour dépasser les tendances égoïstes et partisanes et développer une approche globale de l’« écologie des valeurs » sans laquelle la vie humaine risque de perdre son intégrité et son sens de responsabilité pour le bien de tous[1]

 

 



[1] Commission Théologique Internationale, op. cit. n 10.

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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 10:31

La bonté ou la méchanceté des actes ne dépend pas seulement de l’homme, de sa volonté ou de sa liberté. La moralité des actes humains dépend de l’objet choisi, de la fin visée ou de l’intention et des circonstances de l’action. Ce sont eux qui sont concernés directement pour faire des actes humains une étape vers la béatitude et pour qualifier leur moralité.

a. L'objet de l'acte

 

L'objet, c'est ce vers quoi l'action tend de par sa nature. L'acte sera donc bon ou mauvais selon la convenance de l'objet voulu à la règle morale, car l'objet de l'acte vient en premier lieu pour juger si cet acte est bon ou mauvais. Ainsi, l'acte peut être bon s'il est conforme à la règle morale, mauvais s'il est reprouvé, et indifférent s'il n'est pas justiciable de la règle morale. En outre, l’objet du choix peut à lui seul vicier l’ensemble d’u agir. C’est le cas des actes intrinsèquement mauvais, toujours gravement illicites en raison de leur objet : toutes les formes d’atteinte à la vie, à la dignité humaine, le blasphème et le parjure, l’homicide et l’adultère (cf. CEC 1756 et VS 79-80). Il est par conséquent toujours mauvais de les vouloir, quels que soient les motifs et les effets.

b. La fin recherchée ou intention

De toutes les sources de la moralité, la fin est la plus importante. Il ne s'agit pas ici de la finalité de l'acte qui n'est autre que son objet, mais de la fin recherchée par le sujet qui peut être différente de l'objet. Principe et terme du vouloir, la fin anime l'action et lui donne l'intégralité de la moralité d'action. Elle communique aux actes qu'elle inspire sa propre rectitude, ou sa propre déviation.

La fin est aussi le terme premier de l'intention et désigne le but poursuivi dans l'action.

L'intention (intentio = action de diriger) est un mouvement de la volonté vers la fin ; elle regarde le terme de l'agir et porte en germe soit la bonté soit la malice de l'acte complet. Seule, elle ne suffit pas pour apprécier la moralité d'un acte posé.

En résumé, disons que dans l'agir moral, c'est la finalité poursuivie qui commande, c'est-à-dire l'intention. Les moyens employés doivent lui être homogènes, sinon ils la corrompent (la fin ne justifie pas les moyens qui seraient immoraux).

 

c. Les circonstances et les conséquences

 

Tout acte est posé dans un ensemble de conditions, de personnes, de lieu, de temps, de manière. Ces relations accidentelles (temps, lieu, quantité, manière, cause finale, moyen utilisé) affectant l’action humaine de l'extérieur, en sont les circonstances."Eléments secondaires d’un acte moral, les circonstances morales sont les conditions qui s'ajoutent à un acte déjà constitué et qui le modifie dans sa substance. Elles ne peuvent de soi rendre la qualité morale des actions en elles-mêmes mauvaises, mais contribuent d'une part à aggraver ou à diminuer la qualité morale de l'acte posé, et d'autre part, à atténuer ou à augmenter la responsabilité de l'agent.

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11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 21:37

 

« La liberté est le pouvoir d’agir ou de ne pas agir et de poser ainsi par soi-même des actions délibérées » (CEC 1744). La liberté implique la possibilité de choisir entre le bien et le mal. Elle rend l’homme responsable de ses actes dans la mesure où ils sont volontaires. Mais l’imputabilité ou la responsabilité d’un acte peut être diminuée ou supprimée par l’ignorance, la violence, la crainte… Le péché d’Adam est un acte libre. Il a volontairement désobéi en rejetant le commandement divin. Sa responsabilité est donc totale parce qu’ayant agit en toute liberté.

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11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 21:34

 

Alors que la liberté caractérise en général un état de la personne, le libre arbitre désigne la faculté que celle-ci a de choisir entre deux possibilités ou deux alternatives, deux éventualités. Le sens de l’interdiction en Gn 2, 17 est justement l’affirmation de cette faculté du libre arbitre que possède l’homme. Dieu qui l’a créé l’a laissé à son propre conseil, à son pouvoir discrétionnaire (Si 15, 14), pour qu’il puisse lui-même chercher son créateur et en adhérant librement à lui,  parvenir à la pleine et bienheureuse perfection (cf. GS 17). Par le libre arbitre donc, chacun dispose de soi (cf. CEC n° 1731).

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11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 21:32

Le libre arbitre désigne le pouvoir de la personne humaine de se déterminer elle-même sans autre raison que la volonté elle-même ou la faculté de choisir entre deux choses ou deux éventualités. La vraie liberté est en l’homme un signe privilégié de l’image de Dieu car « Dieu a voulu le laisser à son propre conseil pour qu’il puisse de lui-même chercher son Créateur et, en adhérant librement à lui, s’achever ainsi dans une bienheureuse plénitude » (GS 17). En d’autres termes, la dignité de l’homme exige de lui qu’il agisse selon un choix conscient et libre. Ainsi, l’auteur de la Genèse, dans sa réflexion sur le problème du mal « veut remonter jusqu’aux origines de l’humanité pour attester que c’est bien l’homme qui a librement introduit le mal dans le monde, et non le Dieu Créateur, unique et bon »[1].



[1] Ibid., 37.

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 22:27
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